Le cancer du sein chez la jeune femme

Chaque année en France, 10% des cancers du sein sont diagnostiqués chez des femmes de moins de 40 ans (soit 5 000 cas dont 1 500 avant 35 ans).                       

Malheureusement, ce chiffre semble en augmentation, du moins l’incidence de cancer du sein chez les jeunes femmes évolue de manière négative pour ces dernières.  Chez les jeunes femmes les cancers du sein sont beaucoup plus agressifs et se développent rapidement. Ils sont plus difficiles à soigner d’où l’importance capitale d’un diagnostic précoce et de gestes de prévention tels que l’auto-palpation mammaire.

Le cancer du sein chez la jeune femme est malheureusement souvent victime de retards de diagnostic qui peuvent être catastrophiques. En effet avoir un cancer du sein est souvent associé à un âge avancé, de ce fait de nombreux professionnels de santé rétorquent aux femmes « vous êtes trop jeune pour avoir un cancer » et vont rapidement éludé la potentialité que la personne soit confrontée à un cancer du sein. Notamment en période de grossesse ou d’allaitement où le cancer est souvent confondu par les patientes et les soignants avec les modifications naturelles des glandes mammaires induites par les hormones.

Une vie personnelle perturbée

Souvent en début de carrière, il est difficile pour ces jeunes femmes de garder le cap avec les traitements et les absences. Les espérances professionnelles s’éloignent, la reprise du travail est elle aussi un défi. Cependant ce n’est pas que la vie professionnelle qui est chamboulée mais aussi la vie familiale et sociale. En effet elles se sentent souvent en décalage avec leur entourage, il est difficile de rester dans la légèreté de sa jeunesse quand on est confrontée à la mort. La confiance en soi, l’image de soi, l’acceptation de son nouveau corps, la perte des cheveux sont aussi des difficultés majeures. De plus annoncer la maladie à leurs jeunes enfants ou gérer la garde d’enfants en bas âge pendant leur traitement sont aussi des problématiques dont elles font face.

Des perspectives de maternité mises à l’épreuve

Les traitements tels que les produits de chimiothérapie par exemple peuvent rendre fertile, et mettent donc les projets de grossesse en suspend momentanément ou définitivement. De plus, pour éviter les récidives qui sont relativement fréquentes chez les jeunes femmes, un protocole de mise en ménopause artificielle appelée castration chimique peut être imposée à la patiente.  

Un impact sur la santé mentale

Souvent les cancers du sein chez ces patientes sont concomitants avec l’arrivée d’un bébé. Psychologiquement accueillir la vie et la maladie en même temps est très déstabilisant et peut occasionner de grands traumatismes et difficultés dans les relations mère-enfant.

Cette association leur est dédiée

C’est pour toutes ces raisons, toutes ces complications, ces nouvelles trajectoires de vie, ces interrogations que cette association leur est dédiée. Pour qu’elles puissent en parler avec des femmes qui traversent ou ont traversé cette épreuve. Mais aussi pour changer le regard sur le cancer du sein, inclure davantage ces jeunes femmes qui font également face à la maladie et éviter le moindre risque de diagnostic qui pourrait avoir des conséquences gravissimes sur tant de femmes.